Le sujet qui a le plus occupé les débats durant la loi Climat était celui de l'interdiction de la publicité pour des produits polluants. Il avait finalement accouché d'une souris puisque seule les énergies fossiles doivent être concernées à court terme, et que l'interdiction concernant les véhicules particulièrement émetteurs de CO2 (plus de 95 grammes de C02 au kilomètre en l'occurrence) est repoussée à 2028. Le gouvernement prévoit de présenter son projet de décret sur le premier volet, dédié aux énergies fossiles, en mars 2022. Logiquement, le second volet est lui assumé par le ministère comme étant « un peu plus lointain dans sa conception ».
L'autre sujet phare sur les enjeux de publicité dans la loi climat sont les fameux « contrat climat », qui avaient vocation à compenser le recul du gouvernement sur les interdictions de produits polluants, en incitant le secteur publicitaire à prendre des engagements non contraignants de réduire leur publicité pour les produits polluants. Le ministère indique avoir un projet de décret à mettre en consultation prochainement. Ce décret « définit notamment les modalités selon lesquelles les annonceurs qui font plus de 100.000 euros d'investissement publicitaire annuel devront se déclarer sur une plateforme(...) accessible dès le début 2022 ».
Ces grands annonceurs indiqueront ensuite s'ils ont pris des« objectifs pour réduire les communications publicitaires pour les produits présentant des impacts importants sur le climat et l'environnement ». Le ministère prévoit d'initier au début de 2022 un cycle de travail, avec les acteurs de la publicité, piloté par le Conseil supérieur de l'audiovisuel, pour discuter de la teneur de ces « contrat climat », le dispositif devant aboutir au 1er juillet.