La communication est un outil précieux que toute société doit efficacement mettre au service de la circulation du débat social, politique et culturel. Mais cet outil est aujourd'hui dévoyé.
Le secteur de la communication a été accaparé par de grands intérêts industriels et commerciaux qui, dans un contexte de dérégulation, commandent et financent des campagnes d'influence qui peuvent être néfastes pour la collectivité. Dans ce contexte, les activités contemporaines de l'industrie de l'influence nous contraignent à suivre une trajectoire économique et sociale non souhaitable, nuisible à l'environnement, aux équilibres planétaires et à notre propre bien-être individuel et social ; elles contribuent aussi à affaiblir notre capacité collective à apporter des solutions à ces problèmes et à changer de modèle, sans même que ces activités soient publiquement questionnées et débattues, comme l'exigerait un véritable processus démocratique.
Apporter une réponse politique aux dérives de la société de communication est devenu nécessaire. La réorganisation des moyens d'information et de communication
est inévitable, et sa méthode doit être discutée et tranchée par débat démocratique. Dans ce contexte, une analyse citoyenne des enjeux de communication des personnes morales doit contribuer à penser la société de la communication de demain, et les réformes indispensables pour la voir émerger.