Démarche politique et outils opérationnels pour notre communication

Notre démarche de communication

Notre association développe une analyse critique des enjeux de communication et d'influence. En toute cohérence, nous avons tenu à clarifier quels étaient les stratégies, outils et arbitrages de Communication et démocratie dans sa propre communication.
Cette initiative se veut un premier pas pour discuter collectivement, avec les associations qui trouvent intérêt à cette démarche, du chemin vers une communication appropriée pour le secteur associatif.

Préambule

Notre politique de communication

Notre association Communication et démocratie développe des activités de communication à plusieurs niveaux, pour son activité interne, pour informer le public et sensibiliser les citoyens, et pour défendre ses analyses et propositions dans le débat public et institutionnel.

Pour chacune de ces activités, l'association conduit une activité de réflexion critique. Elle souhaite se donner des exigences éthiques et politiques en termes de pratiques et de moyens de communication. Son ambition pour ses propres activités se structure autour des valeurs de transparence, de respect des interlocuteurs, de sobriété des moyens dans une perspective écologique, et d'effectivité professionnelle.

La société de communication contemporaine au sein de laquelle nous évoluons est marquée par un bruit informationnel dominé par les discours commerciaux et politiques des grandes entreprises, des industries des médias fortement influencées par les annonceurs, des institutions politiques fortement influencées par l'industrie, et le développement puissant d'un monde connecté contrôlé par une poignée de géants du numérique. Dans ce contexte, réussir à s'organiser, en tant qu'association citoyenne, pour produire et diffuser des messages tout en poursuivant les principes que l'on se donne n'est pas sans difficulté. Cela suppose un certain nombre d'arbitrages.

Les membres de Communication et démocratie souhaitent rendre publics les pratiques et les différents arbitrages de l'association, conscients qu'il existe déjà, et que se développeront de plus en plus, des stratégies et des moyens permettant à une association de défense de causes comme la nôtre d'améliorer encore sa politique de communication. Aux divers acteurs sociaux qui communiquent et influencent à des fins de transformation rapide, écologique, sociale et démocratique de nos sociétés, et qui rencontrent les mêmes préoccupations que nous, nous présentons ici notre démarche de communication. Cette initiative se veut un premier pas pour discuter collectivement du chemin vers une communication appropriée pour le secteur associatif.

Notre ligne éditoriale

En communication externe comme interne, sur le plan de la ligne éditoriale, l'association aspire à pratiquer les maximes conversationnelles de Paul Grice, philosophe du langage et linguiste.

Maximes de quantité

  • Que votre contribution soit aussi informative que nécessaire
  • Que votre contribution ne soit pas plus informative que nécessaire

Maximes de qualité

  • Ne dites pas ce que vous croyez être faux
  • Ne dites pas ce que vous n'avez pas de raisons suffisantes de considérer comme vrai

Maxime de relation

  • Soyez pertinents

Maximes de manière

  • Évitez de vous exprimer de manière obscure
  • Évitez l'ambiguïté
  • Soyez bref
  • Soyez ordonné

Outils transversaux: site internet et identité visuelle

L'essentiel des activités de Communication et démocratie consiste à produire de l'analyse véhiculée par du texte. Néanmoins, l'association s'appuie également sur l'image dans différents contextes pour diffuser ses messages. Elle accompagne certains contenus analytiques d'illustrations ou de photographies. Pour son identité même, attachée à son nom "Communication et démocratie" et son acronyme "CODE", l'association s'est dotée d'une image, considérant que l'identité visuelle d'une personne morale prend nécessairement part à sa communication, que cette identité soit travaillée ou non, qu'elle s'appuie sur les codes dominants dans le secteur de la communication ou pas.

Le premier outil de communication de l'association est le site internet, sur lequel se retrouve l'ensemble de ce qui constitue son identité: l'identité visuelle, l'identité politique (texte fondateur notamment), l'identité des dirigeants, des financeurs, les documents de plaidoyers transmis aux décideurs, et bien d'autres contenus véhiculant nos analyses.

L'ensemble - identité visuelle et site internet - est pensé dans une démarche d'écoconception, visant à limiter la consommation énergétique et en ressources naturelles des supports sur lesquels elle prend forme, et d'accessibilité, pour que les contenus soient disponibles (perceptibles, utilisables, compréhensibles) par tout internaute.

L'identité visuelle

Travailler l'identité visuelle d'une organisation lui permet de mieux associer à son image un ensemble de valeurs qui lui correspondent, et d'être plus facilement connue et reconnue par ses différents publics.

Mais l'industrie du design graphique est aussi soumise à d'importants phénomènes de modes dans le choix des formes, des signes, des couleurs utilisées. Les courants dominants du graphisme participent ainsi, à leur manière, à l'environnement culturel du renouvellement permanent dans lequel se déploie plus largement l'obsolescence marketing dont nous réalisons la critique. Dans la construction de son identité visuelle, Communication et démocratie a souhaité s'éloigner de ces pratiques dominantes et de toute dynamique de mode autour des logos.

=> L'identité visuelle de CODE, réalisée par Laurent Joudon et en lien avec le groupe de travail "Communication" de l'association, repose sur des fondations solides, notamment le respect des équilibres de lecture, et s'adapte à tous les usages, notamment ceux du numérique. Elle a été construite avec la volonté de servir les propos de l'association mais aussi de partager une réflexion avec ses publics. 

Le "bloc marque" est composé d'un logo typographique livrant son nom complet, et d'un monogramme. Le souhait a été que le monogramme (mais aussi l'acronyme CODE) ouvre des possibles, laisse à chacune et chacun une grande liberté d'interprétation, tout en suggérant une interprétation bien spécifique et directement liée à l'objet social de l'association.

Le monogramme fait en effet écho à l'acronyme de l'association, tout en illustrant une partie de son objet social : la communication vise à transmettre de manière efficace, claire et attractive, des informations et des messages à des interlocuteurs, mais elle comprend souvent, peut-être nécessairement, une partie du message qui n'est pas explicite. L'association, dans son identité visuelle, prend acte de la complexité fondamentale de tout exercice de communication, et indique qu'elle veut s'employer à en décrypter les enjeux vis-à-vis du public.

L'identité, les couleurs, les polices et le style du bloc marque se déclinent ensuite sur divers supports. L'identité visuelle est pensée afin que ses déclinaisons entre encres et pixels sur différents supports soit peu consommatrice d'énergie, et tend vers une compatibilité au référentiel d'accessibilité RGAA. La police choisie, Basier Square, est à prix libre et provient d'une fonderie espagnole indépendante.


Le site internet

La question du site internet renvoie dans un premier temps à celle du moyen de son hébergement. Nous sommes conscients que la gestion des données à travers le monde est devenue une source de pollution massive, en croissance exponentielle, et l'électricité qui sert à ces données est en quasi totalité issue des énergies fossiles. De plus, différents scandales, aussi bien de fuites massives de bases de données que d'espionnage, ont montré que les données personnelles ne sont pas en sécurité sur le web.

Ensuite, la question du modèle de site internet (back et front) soulève également des enjeux propres de consommation énergétique, d'accessibilité aux différents publics, de collecte des données personnelles et d'outils libres ou propriétaires.

=> L'association a recherché (et essayé) des data centers à la fois véritablement écologiques (dont la consommation est réduite au maximum et entièrement fournie par les énergies renouvelables, et pas uniquement compensée) et souverains, basés en France. Une telle offre est extrêmement rare et, à notre connaissance, celle qui existe ne permet pas encore de donner les garanties nécessaires en terme de qualité de service et de robustesse.

Dans l'attente du renforcement de l'offre véritablement écologique et locale pour stocker nos données, l'association a décidé de faire héberger son site internet par l'entreprise Infomaniak. Cet hébergeur basé en Suisse offre une variété de services opérationnels et toutes les garanties de sécurité. Il se positionne aussi, au sein des « serveurs mainstreams », comme un leader sur le plan écologique.

Avant tout, Infomaniak assume « polluer » en dégageant des émissions de C02, que l'entreprise mesure sur l'ensemble de sa chaîne de production. Cette mesure des émissions est auditée et certifiée ISO 140001:2015. Elle met en place des stratégies crédibles de réduction de sa consommation: la production des serveurs que l'entreprise achète étant de loin la principale source de pollution, l'entreprise développe des stratégies pour en prolonger (doubler) la durée de vie. Enfin, quand bien même il nous parait acquis que les mécanismes de compensation ne peuvent jamais être équivalent à l'absence de pollution, il reste bienvenu que l'entreprise compense la totalité de ses émissions (en l'occurrence, elle les compense à « 200% », chiffres à l'appui). Si nous contestons son recours au « label de neutralité climatique » nous observons que l'entreprise n'utilise pas cette expression dans sa communication grand public.

=> Le site de Communication et démocratie a été réalisé par la coopérative noesya, qui développe des sites internet éco-conçus et soutient le développement des communs numériques.

A contre-courant de la plupart des sites internet, le site communication-democratie.org est un site statique. Aucune requête n'est envoyée vers la base de données (baisse de la consommation d'énergie, performances améliorées) et aucun langage serveur n'est nécessaire (moins de surface d'attaque donc plus de sécurité). Le site, épuré et allégé de tout superflu, est également réfléchi pour une expérience utilisateur la plus efficace et rapide possible. La technologie utilisée pour la génération de site statique est Hugo, et le « framework front » employé est Bootstrap. Le site est administrable avec le système de gestion de contenus Osuny.

L'accessibilité est particulièrement soignée, avec comme niveau cible le Double A du Référentiel Général d'Amélioration de l'Accessibilité (RGAA). Le niveau de performance, tel que mesuré par Google Lighthouse, est à 100% sur chacun des paramètres (performance, SEO, bonnes pratiques, accessibilité).

Gestion des données personnelles

Il existe des mesures d'audience depuis le développement des médias de masse, et il paraît légitime pour un acteur de l'information de vouloir connaître les publics qui s'intéressent à son activité. Mais avec internet, la possibilité technologique de suivre le parcours individuel des internautes, de collecter et d'analyser toutes les traces sémantiques que chacun et chacune laissent dans le monde connecté, a donné lieu au développement d'un marché de données personnelles (collecte, traitement et vente) très lucratif. Ce nouveau marché est à la source de nombreuses dérives, et notamment de la surveillance de masse. Alimenté par les besoins de la publicité ciblée, il s'appuie sur des stratégies de design persuasif visant à maintenir les internautes en ligne pour optimiser l'extraction de données, et il conduit ainsi au développement d'une économie de l'attention. Communication et démocratie dénonce les excès du marché de données, et entend adopter une conduite cohérente dans ses propres pratiques.

=> Notre association collecte un nombre très restreint de données, et le fait essentiellement de manière explicite, en les demandant par formulaire aux individus. L'association ne vend aucune donnée personnelle, et n'achète pas non plus de "fichiers" pour des campagnes d'appel au don ou pour des pétitions.

Nous collectons des données personnelles dans le cadre des formulaires de dons et d'adhésion à l'association réalisé par Asso Connect : le nom, prénom et l'adresse postale, qui sont obligatoires pour émettre des reçus fiscaux, et de manière optionnelle l'adresse courriel et la date de naissance.

Concernant les pétitions auxquelles nous pourrons éventuellement participer : nous recommandons l'utilisation du programme Pytition qui n'inclut aucune technologie de traçage. Nous sommes conscients qu'il est néanmoins difficile pour beaucoup d'associations de se passer des acteurs dominants en la matière, et nous n'écarterons pas des alliances politiques sur des enjeux de régulation de la communication au motif qu'elles supposent la mise en avant de systèmes de pétition que nous jugeons critiquables.

Sur son site, Communication et démocratie n'offre pas d'espace publicitaire. Par conséquent, les besoins en analyse de trafic du site restent limités. Aussi, nous avons recours à Plausible, un service léger et open source (dont l'interface est intégrée directement dans Osuny, le système de gestion des contenus que Noesya fournit à notre association) qui se concentre sur les indicateurs les plus utiles. Avec Plausible, tout le suivi est anonyme et (complètement) conforme au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Aucune donnée personnelle n'est collectée, aucun cookie n'est créé, ce qui rend la demande de consentement aux cookies inutile.

Plausible utilise la licence ouverte GNU Affero General Public License Version 3 (AGPLv3). Le code source est partagé sur Github. L'utilisation de Plausible est particulièrement légère en consommation énergétique puisque le script ajouté au site pour mesurer l'audience pèse moins d'1 kb (ce qui est entre 20 et 30 fois plus léger que le script proposé par les leaders dans le domaine, notamment Google). La solution est créée et hébergée en Europe par l'entreprise Plausible Insights, située en Estonie.

Aucune plateforme, notamment réseau social, n'a de traceurs des visiteurs sur le site.

Moyens de communication interne

La communication à vocation interne constitue un enjeu important dans la mesure où sur elle repose une grande partie de l'efficacité d'une association dans l'accomplissement de son objet social. Pourtant, elle est également l'objet d'enjeux politiques et idéologiques majeurs, notamment vis-à-vis des outils utilisés, dans le contexte de la domination de géants du numérique qui veulent imposer un modèle de société que nous contestons.

Les outils de communication écrite

Au sein de Communication et démocratie, le mode ordinaire d'échange écrit à distance, en particulier l'échange multilatéral, est numérique, c'est le courriel.

Les boucles de discussion par messageries instantanées, telles que par exemple Whatsapp, Telegram ou Signal, sont fortement attachées à l'interface omniprésente qu'est le smartphone, et aux stratégies de design persuasif qui guident son utilisation. De ce fait, les boucles de discussion par messageries instantanées ont tendance, dans la durée, à faire croître les notifications plutôt qu'à distribuer efficacement de l'information, et elles renforcent les enjeux d'économie de l'attention.

Au sein de son activité, notre association considère que ces boucles de discussion par messageries instantanées ne doivent pas constituer un mode ordinaire de communication.Elle n'y a donc recours dans des contextes particuliers de courte durée, comme la coordination autour d'un évènement.

=> Messagerie instantanée utilisée dans les conditions évoquées : application libre, cryptée et indépendante Signal


Les outils de travail

Le recours aux outils numériques libres, garantissant un "commun numérique" au service des utilisateurs et utilisatrices est une démarche à privilégier à chaque fois que des solutions satisfaisantes existent.

=> En bureautique, pour ses activités quotidiennes et dans ses échanges avec les membres de l'association, le secrétariat de l'association utilise au quotidien :

  •  les logiciels libres et gratuits Open Office ou Libre Office pour les documents textes, les tableurs, les présentations. La version gratuite d'Adobe Acrobat est utilisée pour produire des documents non modifiables (pdf)
  • les outils de l'association Framasoft sont utilisés pour les sondages en ligne (framadate) et pour certaines emailistes (framalistes)
  • l'espace de stockage commun aux membres de l'association, et de travail en ligne sur des documents collaboratifs, est le service KDrive fourni par l'entreprise Infomaniak (voir détails sur Infomaniak dans la section Site internet du présent document)
  • le navigateur de l'association Mozilla, Firefox,et le logiciel de messagerie Thunderbird, tous deux libres et gratuits, sont utilisés par la personne salariée. Le système d'exploitation de son ordinateur professionnel est Windows. Le passage à Linux est envisagé.

Les outils de réunion

Depuis les confinements liés aux crises sanitaires de 2020 et 2021, la visioconférence semble s'être véritablement imposée comme la norme pour se réunir, et l'organisation de réunions, physiques, semble devoir désormais s'appuyer sur des motifs extraordinaires. Pourtant, la modalité "visioconférence" a aussi des coûts "cachés" : le coût écologique réel de la technologie numérique, prenant en compte le stockage des données et l'équipement numérique, est désormais mieux évalué, et il devient alarmant.

Dans certaines situations, la visioconférence présente l'avantage de dégager du temps (économie du temps dédié au trajet jusqu'au lieu de réunion) et dans ce cas souvent aussi de l'énergie. Pourtant, une réalité plus sombre est celle de la normalisation générale de la visioconférence comme modalité d'échange, donnant lieu à un effet rebond de la consommation énergétique gaspillée lorsque la visioconférence se substitue massivement à des rencontres qui auraient facilement pu avoir lieu en présentiel. A cela s'ajoute le fait que la raréfaction du lien social direct, due au temps croissant passé devant les écrans, nuit au bien être des individus, et que la qualité d'un échange audiovisuel ne peut remplacer celui de la relation directe.

Notre association considère que ces éléments doivent être pris en compte d'une part par les individus, en l'occurrence souvent des bénévoles et travailleurs du secteur associatif engagés dans des projets dotés de valeurs humaines fortes, et d'autre part dans l'impératif professionnel et moral d'échanges d'information et de séances de travail les plus efficaces possibles.

En principe, Communication et démocratie s'attache à privilégier les rencontres physiques entre ses membres, et au sein de ses organes et son secrétariat, en particulier pour les échanges nécessitant du temps de discussion sur des sujets de fond. En pratique, en tant qu'association nationale dédiée à la production de contenus (analyse, proposition) et à l'influence, liée en ce sens à la capitale parisienne, et ne développant pas de dynamiques activistes au niveau local, ses membres y compris ses dirigeants et son salarié sont répartis sur tout le territoire francophone. Dans cette situation spécifique, la visioconférence peut présenter un avantage écologique et budgétaire important du fait de la réduction des déplacements qu'elle induit.

=> Les rendez-vous avec un nombre restreint de personnes, de groupe de travail ou du bureau, se font grâce au service KMeet de l'entreprise Infomaniak  (voir détails sur Infomaniak dans la section Site internet du présent document).

Par ailleurs, l'association prend les moyens nécessaires pour assurer la présence physique des participants aux assemblées générales et à au moins 2 conseils d'administration par an. Le secrétariat identifie également les opportunités de rencontres entre les membres auxquelles peuvent mener leurs propres déplacements, pour tenir des réunions physiques d'échange et de travail.

Moyens de communication externe

Au delà du site internet, évoqué plus haut, nous communiquons par les réseaux sociaux et dans le cadre de nos activités de plaidoyer.

Les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux dominants (Facebook, Instagram, TikTok, Twitter, Youtube, Linkedin, et sans doute d'autres à l'avenir) soulèvent des problématiques politiques majeures que la société civile ne peut plus ignorer. Le modèle économique de ces réseaux sociaux s'appuie d'abord sur la collecte et le traitement de données personnelles à des fins publicitaires. De plus, basé sur des algorithmes maintenus secrets, ces réseaux sociaux publicitaires entretiennent des bulles de filtres et valorisent les contenus qui génèrent des réactions, ce qui conduit à la polarisation des débats et au développement de la désinformation et de la haine en ligne. Le design de ces réseaux sociaux est basé sur des techniques de « captologies » qui donnent lieu à des phénomènes massifs de surconnexion, eux-mêmes à l'origine de désordres psychologiques (addictions, mal être) et participant activement aux problèmes écologiques que pose désormais le monde numérique contemporain.

Pourtant, compte-tenu de leur importance sociologique, ces réseaux sociaux publicitaires peuvent constituer, pour une association de défense des causes, un espace décisif de transmission d'information, de sensibilisation, et de mobilisation auprès d'une variété de divers publics. Les alternatives telles que Diaspora, Mastodon, Framasphere, ou Peertube, dont nous soutenons les modèles, ne permettent souvent, à eux seuls, pas encore d'accéder à des publics suffisamment importants et plus éloignés du monde militant.

=> Dans l'attente d'une stratégie solide de choix de réseaux sociaux, assortie d'un cadre précis pour leur usage, l'association a décidé d'être présente principalement et simultanément sur le réseau social publicitaire Twitter et sur le réseau social non publicitaire Mastodon. De même que l'association Résistance à l'agression publicitaire qui a développé cette politique en 2016, Communication et démocratie s'attache à ne pas diffuser de contenus exclusifs sur Twitter, garantissant que toutes ses publications sur ce réseau social publicitaire puissent être consultées sur un réseau social non publicitaire.

L'association assure également une présence, plus réduite, sur le réseau professionnel LinkedIn. Elle n'a pas identifié jusqu'à présent de solutions alternatives.


Les relations publiques et le plaidoyer

L'association Communication et démocratie s'engage dans des activités de plaidoyer auprès de l'opinion publique et des institutions. Dans ce cadre, elle produit des contenus politiques et diffuse des messages à des fins de communication persuasive. Elle conduit ces activités de manière transparente vis-à-vis des objectifs qu'elle poursuit, et cherche à convaincre par des discours argumentés, faisant appel à l'esprit d'analyse et l'esprit critique des personnes y compris des responsables institutionnels et politiques.

Dans un contexte où les activités d'influence politique des grandes entreprises, de lobbying institutionnel comme de lobbying 360° et notamment d'astroturfing, sont marquées par l'opacité sur les objectifs réels et les moyens employés par les entreprises, Communication et démocratie souhaite montrer que les activités de défense d'intérêts, général ou particulier, peut être mise en œuvre de manière acceptable.

=> L'association est transparente sur son identité et sa gouvernance.

Le contenu des statuts, l'identité des membres dirigeants (administrateurs et salarié) et celles des personnes morales qui soutiennent l'association financièrement est facilement accessible sur le site internet.

L'association publie chaque année son rapport annuel et financier.

L'association rend public sur son site tous les documents de plaidoyer qu'elle diffuse en direction des décideurs. Naturellement, l'ensemble des communiqués de presse de l'association sont mis en ligne sur le site internet.

L'association déclare également ses activités de plaidoyer auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.

Ce document est évolutif. Il est à été mis à jour le 04 avril 2023.

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