Élaboré durant les travaux de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) qui ont démarré en octobre 2019, et lancé dans la presse quelques semaines avant le rendu des conclusions de la CCC, en juin 2020, le rapport Big Corpo a directement participé à l'émergence d'un débat public sur les enjeux de régulation de la publicité, du marketing promotionnel et de la lutte contre le greenwashing.
L'introduction de cet agenda de réformes dans les débats au Parlement sur le projet de loi Climat et résilience, a approfondi les attentes de la société civile, du public et d'une partie des professionnels du secteur de la communication sur le sujet. Pourtant, cette loi a finalement donné lieu à de nombreux renoncements par la majorité au pouvoir sur les enjeux de régulation des activités de communication commerciale.
Cet échec s'inscrivait aussi dans une dynamique plus générale de manque d'ambition des pouvoirs publics - voire d'absence de débat politique - sur les questions de régulation de la communication au sens large, et notamment du lobbying 360° et des impacts de la publicité sur les médias et internet, au niveau français et européen.
Dans ce contexte, la terminaison du programme Spim au second semestre 2020 a conduit un certain nombre de citoyens et citoyennes de différents horizons à prendre l'initiative, au début de l'année 2021, de la création d'une structure associative entièrement dédiée à l'analyse et au plaidoyer sur les enjeux de communication et d'influence des grandes entreprises et des associations: Communication et démocratie allait naître à l'été de cette même année.